Évoquant des moments de frénésies dansantes collectives, du Moyen-Âge aux Temps modernes et au lendemain de la pandémie, The Dancing Public invoque ces corps dissidents pour redonner un peu de place à l’extase dans nos rassemblements sociaux. Le nouveau solo de Mette Ingvartsen fait voler en éclats la solitude avec un brassage intense de mouvements irrépressibles, de musique incessante et de rythmes effrénés, de mots et de chants. Elle pousse la frénésie jusqu’à épuisement et interroge : de quels excès nos corps ont-ils besoin aujourd’hui ?
Sommes-nous prêt·e·s à reprendre pleinement goût à la vie ? La chorégraphe invite pour l’occasion les spectateur·rice·s à se joindre librement au mouvement.
+ d'infos : metteingvartsen.net
Ce qu'en dit la presse :
Chez Mette Ingvartsen, le corps s’inscrit toujours dans une histoire de lutte politique. Alors, quand se sont imposés à elle et à tous le confinement et son lot d’empêchements, voire d’interdictions, la question de la liberté de danser a pris un sens particulier. Son solo, tout en frénésie et en pulsations, nous plonge dans un dance-floor, et laisse la danseuse, au comble de l’épuisement, revisiter en mots cette histoire. Son langage rythmique musical allie poésie sonore et chansons dans un même élan, porteur d’un espace de contamination chorégraphique que le public pourrait, peut-être, lui-même expérimenter.
Nathalie Yokel - journal-laterrasse.fr
Personne ne peut résister à l’enthousiasme et à l’énergie de Mette Ingvartsen dont la performance se révèle aussi pertinente qu’irrésistible, mêlant aspects politiques, scientifiques, historiques avec une remarquable aisance. Pas une seconde d’ennui dans cette sarabande où elle escalade les podiums, replonge dans le public, semble soudain possédée par un quelconque démon puis redémarre avec un grand sourire invitant à la rejoindre…
Jean-Marie Wynants - lesoir.be
Fête de retrouvailles, The Dancing Public est aussi le récit poétique et rythmique des matières traversées. “Ce soir, on va danser, mon corps va danser, nos corps vont danser…” La parole accompagne le mouvement, spoken word, slam, rap, flow, chant. La performeuse donne corps aux mots qui serpentent, s’enroulent, cascadent. Arpente la superficie de la salle, escalade les praticables, traverse les états qu’elle décrit sans s’enfermer jamais dans l’illustration. Son langage chorégraphique s’hybride à tous les genres, épousant les boucles de son mixées en direct, dans l’atmosphère que sculptent les lumières de Minna Tiikkainen. Une puissance fascinante, tellurique, communicative. Une invitation à prolonger l’instant, ensemble à nouveau.
Marie Baudet - lalibre.be
+ REPAS > petite restauration disponible sur place
Biographie
Mette Ingvartsen est une chorégraphe et danseuse danoise. Elle commence sa formation en 1999 à Amsterdam, puis à Bruxelles où elle est diplômée de P.A.R.T.S en 2004. Caractérisées par l’hybridité, ses œuvres travaillent à un élargissement des pratiques chorégraphiques, combinant la danse et le mouvement à d’autres disciplines, telles que les arts visuels, la technologie, le langage et la théorie.
Entre 2009 et 2012, The Artificial Nature Series développe un cycle de travail sur les relations entre humain et non-humain.
Naissent alors trois performances dépourvues de présence humaine : evaporated landscapes (2009), The Extra Sensorial Garden (2010), The Light Forest (2010). Ses dernières pièces, de la série The Red Pieces– 69positions (2014), 7 Pleasures (2015), to come (extended) et 21 pornographies (2017) – s’inscrivent dans une réflexion sur l’histoire de la performance humaine, et s’intéressent à la nudité, à la sexualité et au corps comme lieu de lutte politique. Elle crée Moving in Concert en 2019, une pièce de groupe abstraite sur les relations entre humains, outils technologiques et matières naturelles, accueillie aux Hivernales 2020.