Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou [terrain], institution future sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre.
Après des études à l’école de danse de l’Opéra National de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il crée et interprète avec Dimitri Chamblas À bras-le-corps (1993), pièce charnière.
S’ensuivent une série de pièces qui ont fait date dont Aatt enen tionon (1996), herses (une lente introduction) (1997), Con forts fleuve (1999) ou encore régi (2006) en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker, Odile Duboc et Tino Sehgal).
De 2009 à 2018, il dirige le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y déploie le Musée de la danse. Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, il propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des Papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs. Il est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018.
En 2020, le festival d’Automne à Paris présente le Portrait Boris Charmatz, composé de pièces du répertoire et de nouvelles créations : La Ruée (2018), (sans titre) (2000) de Tino Sehgal, La Fabrique (2020), Aatt enen tionon (1996), 20 danseurs pour le XXe siècle et plus encore (2012), boléro 2 (1996) et étrangler le temps (2009), 10000 gestes (2017). Dans ce cadre également, il créée La Ronde pour l’événement de clôture du Grand Palais, performance collective de 12 heures qui fait l’objet d’un film et d’un documentaire. Puis en juin 21, il orchestre une performance pour 130 danseurs, Happening Tempête, pour l’ouverture du Grand Palais Éphémère. À partir de septembre 2022, Boris Charmatz prendra la direction du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch, pour y développer, avec [terrain], un nouveau projet entre la France et l’Allemagne.