Avec infini, une pièce dans la continuité existentialiste du foisonnant 10 000 gestes où la gageure était de ne faire se succéder que des gestes inédits, Boris Charmatz nous plonge ici dans le vertige des nombres. Les dates historiques, les nombres infimes ou immenses, les comptes musicaux, deviennent le point de départ d’une danse exigeante, très physique, qui nous emporte dans un flot d’énergie pure. Coutumier des expériences inédites, il n’a pas cessé de changer notre regard sur son art et continue d’explorer inlassablement le geste, l’infini du geste, ses possibilités, ses impossibilités, son abstraction, son signifiant, son signifié.
Six interprètes, dont Boris Charmatz, sont embarqués dans une danse obsédante d’un décompte infini qui plonge le public dans un tourbillon de chiffres, de nombres et de dates.
+ d'infos : www.borischarmatz.org
Extraits musicaux : Wolfgang Mitterer, Run ; CD Erwan Keravec, Sonneurs - Buda Musique 860299 // Alvin Lucier, Ever present ; CD Alvin Lucier, Ever present - mode records, mode 178 // Olivier Renouf, inFreqini233
Matières sonores inspirées de : Space Oddity, de David Bowie // Eins, zwei, drei,..., comptine allemande faisant référence à l’Ordnungspolizei (police de l’ordre 1936-1945) // Einstein on the Beach, de Philip Glass // Les Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau // Leck mich im Arsch, de Wolfgang Amadeus Mozart // King Arthur, d’Henry Purcell // Chandelier, de Sia
Ce qu'en dit la presse :
Boris Charmatz, le décompte est bon
«I’m gonna live like tomorrow doesn’t exist/ Like it doesn’t exist», chantent ainsi sur le plateau du festival Montpellier Danse les danseurs d'infini, combat contre la montre foutu d’avance et signé du chorégraphe français Boris Charmatz, qui se décline en une multitude de décomptes, murmurés en solo, ou hurlés en chœur à tue-tête durant 1 h 30 de voyage temporel filant comme une comète.
Ève Beauvallet - next.liberation.fr
Avec ses interprètes d’exception et sa chorégraphie en état d’urgence, Boris Charmatz nous plonge dans le vertige des nombres.
Après la création de 10 000 gestes, Boris Charmatz continue à creuser la relation entre le physique et l’algébrique avec infini.
(...) . infini est une sorte de lame de fond qui recouvre toute la danse sur son passage et nous laisse rincés quand elle se retire, face à l’infini de ses possibles interprétations.
Agnès Izrine - www.journal-laterrasse.fr
Une valse à trois temps, quatre temps, mille temps... Avec infini, le chorégraphe Boris Charmatz ne supprime pas le décompte, mais le prolonge encore, et encore. Pour une pièce de chair, mouvements et nombres, où l'espace-temps se structure en rythmes autres. Entre infinie présence et lignes de fuite.
www.paris-art.com
Biographie
Danseur, chorégraphe et directeur de [terrain], Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités.
De 2009 à 2018, il dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne.
D’Aatt enen tionon (1996) à 10 000 gestes (2017), il a signé une série de pièces qui ont fait date, en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker et Tino Sehgal).
Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, il propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois.
Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz a été à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le-corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite des danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Berlin et Paris (en 2017).
Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018.