Venue à la danse par le Krump qu’elle découvre en 2008, Nach développe simultanément son rapport à la scène et à la création. Interprète pour différents artistes, elle multiplie les rencontres avec des personnalités de tous horizons comme le chorégraphe Heddy Maalem et le metteur en scène Marcel Bozonnet. Côté musique, on la retrouve auprès de Koki Nakano et Ruth Rosenthal (collectif Winter Family). Côté cinéma, elle mène une aventure singulière avec les étudiant·e·s de l’une des écoles du collectif Kourtrajmé. Un travail de transmission portant sur le corps, la posture et l’incarnation, éléments fondateurs dans son propre parcours.
Un basculement s’opère en 2017 avec la création de son premier solo, Cellule, bientôt suivi, en 2019, de Beloved Shadows, pièce réalisée après un voyage au Japon. L’artiste y découvre entre autres certains arts de la scène comme le théâtre Nô et le Bunraku ainsi que la danse Butô.
Plus que jamais convaincue de la nécessité de « faire récit », Nach s’engage davantage dans sa propre voie, celle d’un corps organique, dont la danse puissante et délicate croise d’autres perceptions et gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, de glissement, la lumière ou encore les mots. Une approche de la création dont témoigne sa conférence dansée Nulle part est un endroit (2021). Résistant aux catégories, son travail interroge aussi bien le féminin que les processus engagés par chacun pour se réapproprier une identité multiple. Questions qu’elle aborde différemment dans sa prochaine création, Elles disent, première pièce de groupe.